Publié le 20 juillet 2016 par Fabrice Mazoir, mis à jour le 27 novembre 2023

Partez à la chasse aux Pokemons dans la ville

Découvrir autrement les rues, parcs et lieux emblématiques de Rennes

Rando Pokemon Go à Rennes

Le phénomène Pokemon GO a débarqué. Une opportunité de faire du tourisme autrement dans la capitale bretonne. La ville de Rennes regorge en effet d’eau et d’espaces naturels, des lieux particulièrement appréciés par les Pokemons !

Et si vous partiez en randonnée à la chasse aux Pokémons ? Une activité de plein air originale qui a le mérite d’inciter les jeunes à se promener, grâce à un objectif ludique. Le principe est simple : en téléchargeant gratuitement une application smartphone (officiellement disponible très prochainement en France), les joueurs partent en quête des Pokemons, des créatures virtuelles à trouver sur la carte de la ville. Le jeu, basé sur la géolocalisation, incite donc à se déplacer pour rejoindre des lieux précis, principalement des monuments, des espaces naturels ou des parcs.

Du Géocaching en version virtuelle

« C’est un jeu où on se promène pour trouver des choses, un peu comme Géocaching. La différence c’est que les trésors sont virtuels et pas réels » explique Nicolas Nioche du WarpZone Bar, un des lieux où les joueurs de Pokemon Go se retrouvent avant ou après leur chasse. Mais ce n’est pas le seul point de ralliement des amateurs de Pokémons à Rennes. Beaucoup de joueurs se rassemblent Place de la République avant d’aller se balader en ville. Le WarpZone, une adresse de référence pour les amateurs d’eSport, organise également des Poké Randos.

Un rêve devenu réalité pour toute une génération

« Le but c’est de se rassembler avant que les gens partent ensuite marcher chacun de leur côté pendant deux ou trois heures, pour un parcours de 5-6 kilomètres » explique Nicolas, alias « Nicos ». La première Poké rando avait rassemblé 120 personnes début juillet, la prochaine, dimanche, devait regrouper 500 joueurs, voire plus. « On ne pensait pas que cela prendrait autant d’ampleur » explique ce spécialiste de la culture vidéoludique. « Pour la génération des 20-30 ans qui a grandi avec les Pokemons, il y a un effet Madeleine de Proust. On aurait tellement voulu le faire en vrai étant petits… l’appli le permet aujourd’hui, c’est comme un rêve de gosse qui se réalise ». Un rêve devenu réalité – virtuelle – c’est sans doute la meilleure explication de l’engouement autour de “Pokemon GO”. Mais le jeu ne doit pas faire oublier les consignes élémentaires de sécurité : ne pas traverser la route sans regarder, ne pas piétiner les fleurs dans les parcs et jardins, respecter le mobilier urbain et bien s’hydrater pendant la randonnée, surtout par temps de fortes chaleurs.

“Une bonne manière de visiter la ville autrement”

« Certains de mes amis n’avaient jamais autant marché de leur vie  » plaisante Nicolas. Selon lui le phénomène vient casser un peu le cliché sur le joueur de jeu vidéo qui ne sort jamais de chez lui, les yeux rivés sur un écran.  Avec Pokemon GO, l’écran est toujours là, mais selon Nicolas il n’est pas nécessaire d’avoir tout le temps le nez dessus, puisque l’appli vibre pour prévenir d’un point d’intérêt. Le smartphone à la main, le coup de soleil sur la nuque et le câble qui dépasse du sac à dos pour recharger les batteries restent quand même les signes les plus évidents pour reconnaître des dresseurs de Pokémons dans la jungle urbaine. 

Où trouver des Pokemons à Rennes ?

Pour Quentin, adepte lui aussi des Pokemons, « c’est une bonne manière de visiter la ville autrement, surtout les parcs et les bords de la rivière où on a le plus de chances de trouver des Pokemons ». A l’Office du Tourisme, les joueurs sont nombreux à passer. Près de la chapelle Saint-Yves, trois Pokemons les attirent comme des aimants. Leurs noms : Aspicot, Roucool et Rattata. Les Pokemons seraient aussi plus nombreux dans les endroits verts et naturels de la ville. « Là où il y a de l’eau, sur les bords de la Vilaine, on a plus de chances de trouver des Pokemons », confirme Nicos. « Surtout ceux de type eau, comme le Poissirène et le Magikarp que tout le monde cherche puisqu’à son maximum d’évolution c’est le Pokemon le plus fort, alors qu’au départ, il est nul… » Devant l’Hôtel Pasteur beaucoup de dresseurs de pokémons font des haltes pour capturer les créatures assez nombreuses dans le secteur. 

L’humidité de l’air jouerait aussi sur le nombre de Pokemons qu’on est susceptible de trouver. « Quand il pleut à Rennes, on a plus de chances d’en croiser, l’appli semble se baser sur les relevés des stations météo » avance Nicolas.

Autres points d’intérêts, signalés par l’application à travers des Pokestops, des repères situés sur les statues, œuvres de street art ou monuments, « une autre bonne occasion de lever la tête et de voir la ville sous un autre angle, de regarder ce qui se passe autour de soi » estime Nicos. Dernier point où les joueurs se retrouvent : les arènes où les joueurs s’affrontent – toujours virtuellement – pour assurer la domination de la ville aux équipes regroupées en trois couleurs différentes : les rouges, les jaunes ou les bleus. A Rennes, plusieurs arènes sont situés dans des points symboliques de la ville, Place du Parlement de Bretagne par exemple. L’une des principales arènes se trouve justement devant le WarpZone Bar. Comme souvent, les histoires et les aventures commencent à la terrasse d’un café.

Tourisme éco-responsable