Zoom sur 10 œuvres de la Collection Pinault

Les œuvres marquantes à voir au Couvent des Jacobins cet été

Parmi les 106 oeuvres exposées au Couvent des Jacobins dans le cadre de l’exposition « Au-delà de la couleur, le noir et le blanc dans la Collection Pinault », certaines attirent plus particulièrement le regard. Zoom sur 10 de ces œuvres à voir absolument cet été à Rennes.

Coup de Tête exposé à Rennes

La plus monumentale : Coup de tête de Adel Abdessemed

Destination Rennes – JF Molliere

Plus de 5 mètres de haut et autant de tonnes… L’œuvre de Adel Abdessemed qui clôt le parcours artistique de l’exposition est sans doute la sculpture la plus monumentale à voir au Couvent des Jacobins… La scène, réalisée en bronze par l’artiste en 2012, immortalise le fameux coup de tête de Zinédine Zidane sur Marco Materazzi en finale de la Coupe du Monde de football de 2006. Un « geste de violence » devenu iconique. Mais ce qui a intéressé l’artiste va bien au-delà du simple fait de jeu, comme il l’explique dans cette vidéo réalisée par Shifting Vision.


La plus réaliste : Waiting de Yuan Sun & Yu Peng

Destination Rennes – JF Molliere

A l’autre bout de l’exposition c’est une sculpture hyper réaliste qui accueille les visiteurs à leur entrée : Waiting du duo Yuan Sun & Yu Peng. Des artistes chinois qui aiment mettre en scène des scénarios perturbants selon Jean-Jacques Aillagon, commissaire de l’exposition et Directeur Général de Pinault Collection. Un vautour menaçant qui n’est pas sans rappeler « la figure inquiétante de l’inquisiteur ». Un lien avec le lieu aussi : le couvent des Jacobins, des Dominicains qui étaient parfois représentés comme des rapaces.


La plus pure : Bourgeois Bust de Jeff Koons

Destination Rennes – JF Molliere

On ne présente plus Jeff Koons. Le buste de l’artiste américain, dont des œuvres issues de la Collection Pinault sont également exposées en ce moment au Mucem de Marseille, est un geste d’amour qui date de 1991 : le baiser à son épouse de l’époque, la Cicciolina, figure des films X et égérie érotique de la fin du siècle. Un marbre d’une pureté immaculée, représentant un couple de stars dans leur intimité, selon les canons de beauté de la sculpture classique.


La plus toxique : Cancer de Damien Hirst

Destination Rennes – JF Molliere

Autre salle, autre ambiance… Juste avant d’entrer dans le déambulatoire du cloître, le symbole de la toxicité s’affiche en un grand format de 3 mètres par 3 composé de milliers de mouches mortes… Une œuvre « organique » signée de l’artiste britannique Damien Hirst qui illustre l’idée de radicalité du noir et du blanc, thème central de l’exposition de la Collection Pinault.


La plus éternelle : les gisants de Maurizio Cattelan

Destination Rennes – JF Molliere

Dans le cloître, Les gisants de Maurizio Cattelan ont trouvé leur place dans un lieu chargé d’histoire. Dans ce couvent du XIVème siècle où les nobles bretons avaient l’habitude de se faire inhumer au plus près de l’église conventuelle (plus de 800 sépultures ont été découvertes), on devine 9 corps sous des linceuls en marbre… Un hommage de l’artiste italien à une tragédie qui a frappé son pays.


La plus « couleur locale » : Treshold Menhir de David Nash

Destination Rennes – JF Molliere

Dans les jardins du cloître, un couple de menhirs noirs s’élève. Une pièce imposante en bois brûlé de l’artiste britannique David Nash semble marquer l’entrée dans un espace sacré. Comme des menhirs des temps modernes au cœur de la Capitale de la Bretagne… Une œuvre qui résonne une nouvelle fois avec les lieux.


La plus noire et blanche : Gran Creu Negra d’Antoni Tàpiès

Destination Rennes – JF Molliere

Depuis Malévitch avec son Carré blanc sur fond blanc et sa croix noire, les « non-couleurs » ont marqué l’histoire de l’art. Avec sa grande croix noire (sur fond blanc), l’artiste catalan Antoni Tàpies exalte « la matérialité de la peinture noire et sa capacité à révéler la lumière ».


La photo la plus célèbre : Noire et blanche de Man Ray

L’édition 2021 de l’exposition de la Collection Pinault fait la part belle à la photographie avec de grands noms comme Raymond Depardon, Annie Leibovitz, Dorothea Lange, Henri Cartier-Bresson ou encore Richard Avedon. Et s’il en est un qui a révolutionné très tôt la photographie c’est Man Ray, le surréaliste. En témoigne l’une de ses œuvres emblématiques : Noire et blanche datant de 1926.


Les plus chics : les robes de Balenciaga et d’Yves Saint-Laurent

Destination Rennes – JF Molliere

Aux côtés des 106 œuvres exposées, on admire les détails de quatre pièces de mode qui ont marqué l’histoire de la haute couture et contribué à l’élever au rang de l’art : la petite robe noire dans sa version Yves-Saint-Laurent ; une robe de cocktail de Balenciaga ; un smoking Yves-Saint-Laurent ; et une veste classique de Vaccarello pour Yves Saint-Laurent. Des pièces qui illustrent le « grand chic », en version noir et blanc évidemment.


La plus drôle : Bear and rabbit on a rock de Paul Mc Carthy

Destination Rennes – JF Molliere

Un ours et un lapin se sautant dans les bras sur un rocher, une scène « contre-nature » ? Pas pour Paul Mc Carthy qui résume le fil rouge de l’exposition, malgré les contrastes et les oppositions, la réconciliation est possible malgré nos différences. Avec en guise de « happy end », une joyeuse « copulation ».

  • L’exposition Au-delà de la couleur, le noir et le blanc dans la Collection Pinault est à voir au Couvent des Jacobins jusqu’au 29 août 2021. Infos pratiques.