« Sans réserve » : plus qu’une exposition c’est une saison d’expositions qui est proposée par le Frac Bretagne et son nouveau directeur Etienne Bernard. En attendant la grande rétrospective Martin Parr qui aura lieu à partir du printemps, c’est l’occasion d’aller faire un tour dans le magnifique bâtiment imaginé par l’architecte Odile Decq. Un vaisseau noir et rouge posé dans le quartier de Beauregard et le premier Fonds régional d’art contemporain d’un nouveau genre. Un « élégant musée d’art contemporain » dont la mission est de conserver des œuvres, promouvoir la création contemporaine et sensibiliser un large public à l’art d’aujourd’hui.
« Ça n’a pas l’air, mais c’est ouvert »… le slogan inscrit en lettres rouges sur le nouveau tote-bag du Frac Bretagne donne le ton. Le moulage de la carrosserie d’une New Beetle renversée, signée Etienne Bossu, marque également dès l’entrée : il y a du changement au Frac Bretagne…
Son nouveau directeur imprime sa marque à la tête d’une institution qui se différencie des musées. « Un lieu d’expérimentation et de débats » avec un objectif avoué : « désacraliser l’art contemporain ». Avec pour commencer une « utilisation sans réserve du bâtiment ». Il faut dire que l’architecture en impose. Au fil des pas de côté et chemins de traverse proposés pour cette première saison, on (re)découvre de nouveaux points de vues, des angles et des espaces « activés pour les visiteurs ».
Venez chiller dans le Pédilove
Le très froid vide central se transforme ainsi en « canyon » pour accueillir un espace créé par Anaïs Touchot et baptisé « le Pédilove ». Un lieu de détente avec des coussins (et du Wi-Fi), une invitation au chill qui permet d’avoir une vue en contre-plongée du navire amiral de l’art contemporain en Bretagne, inauguré en 2012. Le « Mur du fonds », nouveau lui aussi, accueille des livres d’artistes rarement montrés. Le Frac Bretagne est riche de près de 2200 exemplaires, des expérimentations éditoriales qui valent le coup d’œil et qui seront désormais mises en valeur dans ce nouvel espace. Des lieux qui sont ouverts aux visiteurs gratuitement de même que la librairie consacrée à l’art à l’entrée, et le restaurant où on vient volontiers bruncher le week-end.