Publié le 05 mars 2019 par Fabrice Mazoir, mis à jour le 17 janvier 2024

Le patrimoine rennais dévoile ses secrets

Depuis 10 ans, les arrêts sur le patrimoine permettent aux visiteurs de découvrir des bâtiments habituellement fermés au public

Hôtel Bonin

Dans le cadre des arrêts sur le patrimoine proposés depuis 10 ans par l’office de tourisme, 8 lieux ouvrent leurs portes aux visiteurs au premier semestre 2019. Des visites guidées inédites dans des bâtiments privés et des lieux chargés d’histoire.

8 lieux ouverts aux visiteurs au 1er semestre 2019

Les arrêts sur le patrimoine, des rendez-vous que les curieux et les passionnés de vieilles pierres ne ratent sous aucun prétexte. Depuis 10 ans ces visites permettent d’entrer dans des lieux habituellement fermés au public : hôtel particuliers, chapelles, bureaux… Des éléments de patrimoine qui ouvrent leurs portes grâce au service Rennes Métropole d’Art et d’Histoire (RMAH) de Destination Rennes. En une décennie, plus de 300 visites ont été organisées dans une centaine de lieux différents en compagnie d’un guide-conférencier, au total, 7500 personnes ont suivi les arrêts du patrimoine.

A l’occasion des dix ans de ces rendez-vous avec l’histoire et l’architecture l’équipe de l’office de tourisme a sélectionné 8 « arrêts » parmi ceux ayant rencontré le plus de succès depuis leur création il y a 10 ans. Ces visites particulières d’une durée de 40 minutes ont lieu sur le temps du midi ou en fin d’après-midi au tarif exceptionnel de 4 euros. Des lieux au style architectural très différent ou avec une histoire particulière à visiter absolument voici le programme des visites prévues entre les mois de février et de juillet. Réservations indispensables pour ces arrêts du patrimoine à l’office de tourisme (2 rue de Saint-Malo) et en ligne sur l’espace billetterie.

Les prochains « Arrêts sur le patrimoine » à ne pas manquer

Les arrets patrimoine de Rennes
© Destination Rennes – Franck Hamon

Hôtel Bonin de la Villebouquais (8 rue du Docteur-Regnault) :

Cet hôtel particulier du XVIIIe siècle a bénéficié en 2018 d’une restauration qui met en valeur l’intérieur du bâtiment et ses éléments remarquable : cheminées en marbre, cartouches en toiles peintes, parquets de belle facture et escalier d’honneur en granite avec sa rampe en fer forgé. Un bel exemple d’hôtel particulier, entre cour et jardin situé dans le célèbre « contour des pouvoirs ».

La caserne du Bon Pasteur (5 rue Martenot) :

Aujourd’hui propriété du Conseil régional, l’édifice a été construit en 1749 dans le but d’accueillir « les femmes repenties et les filles en danger de se perdre ». Il a servi de prison pendant la Révolution et devient jusqu’en 1956, une caserne. Son intérieur conserve quelques boiseries et un escalier à balustres en bois. À l’arrière, on découvre l’hôtel de Courcy et le jardin du Thabor.

L’Hôtel de Villemain (11 rue Martenot) : 

Élevé par l’architecte Louis Richelot dans les années 1830, cet hôtel particulier porte le nom de la famille qui l’acquiert à la fin du XIXe siècle. De style néo-classique, l’édifice est surplombé d’un belvédère qui rappelle les demeures italiennes de la Renaissance. À l’intérieur, les boiseries des salons ont été conservées ainsi que la plupart des parquets.

La chapelle de la Sainte-Famille (4 passage du Couëdic) : 

Insérée dans un tissu urbain dense, cette chapelle réalisée en 1948 par l’architecte de l’église de Bruz, Louis Chouinard, se remarque par sa façade décorée par le ferronnier Brand et le sculpteur Francis Pellerin… À l’intérieur, une fresque de l’artiste Adeline Neveux a été récemment restaurée.

Vitrail de la chapelle de la Sainte-Famille
Vitrail de la chapelle de la Sainte-Famille

L’Hôtel de la Moussaye (3 rue Saint-Georges) :

Sur la rue, le décor des pigeâtres présente des personnages issus du répertoire décoratif médiéval (Adam et Ève, saint Martin) ainsi que des ornements Renaissance. Dans la cour, on découvre un second hôtel particulier construit en pierre au XVIIe siècle. À l’intérieur, le salon conserve une imposante cheminée en granit

L’immeuble du 7 rue d’Orléans (7 rue d’Orléans) :

Cet immeuble, construit après l’incendie de 1720, a été entièrement redécoré vers 1890 pour le brossier Émile Martin. Dans le plafond à caissons figurent de nombreuses armoiries de villes bretonnes ou encore des assiettes et plats en céramique. L’ensemble a été entièrement restauré pour accueillir le siège du groupe Arch immobilier.

Les Galeries Lafayette (rue de Rohan) :

Dessiné par les architectes municipaux Emmanuel Le Ray et Yves Lemoine, ce grand magasin de style Art déco, inauguré en 1929, porte alors le nom des Nouvelles Galeries. Endommagé à la fin de Seconde Guerre mondiale, d’importants travaux ont récemment permis de notamment refaire la verrière. 

Le Mabilay (2 rue du Mabilais) :

À l’emplacement des anciens abattoirs, l’architecte Louis Arretche réalise pour France Telecom le centre des télécommunications inauguré en 1974. L’édifice se signale par sa tour qui culmine à 83 mètres ainsi que par sa très originale soucoupe. Aujourd’hui propriété du groupe Legendre, le bâtiment de 7 étages a fait l’objet d’importants travaux et abrite 21 plateaux de bureaux ainsi qu’un restaurant.

La Soucoupe du Mabilay
La Soucoupe du Mabilay
Tourisme éco-responsable