Publié le 13 février 2020 par Fabrice Mazoir, mis à jour le 27 novembre 2023

Festival Ay-Roop

Pendant 10 jours, le cirque contemporain fait son festival

Festival unique en son genre, Ay-Roop invite aussi toute l’année des compagnies de cirque contemporain à des représentations à Rennes et dans la métropole.

A l’origine d’Ay-Roop…

Ay-Roop n’est pas un festival comme les autres. Un événement itinérant dans Rennes Métropole, le département d’Ille-et-Vilaine et la région Bretagne, entièrement dédié au cirque contemporain.

Son histoire commence en 2005, date de création de l’association Ay-Roop, dont la mission est d’accompagner les artistes et les compagnies nationales ou internationales dans la production, la diffusion et la communication de leurs spectacles. « A l’époque le cirque contemporain était très peu connu, on voyageait partout dans le monde avec nos compagnies et nous avions envie de monter quelque chose sur notre territoire » se souvient Olivier Daco, co-directeur de Ay-Roop.

Le festival de référence pour le cirque contemporain

En 2011, le premier acte de naissance du festival prend alors la forme de trois journées à la salle Guy Ropartz de Rennes sous le nom « Ay-Roop fait son numéro de cirque ». Un temps fort « pour montrer des numéros courts, comme dans le cirque traditionnel, mais avec une écriture contemporaine. »

En 2013, deuxième acte avec les fondations du festival d’aujourd’hui : un événement itinérant en Bretagne, « unique en son genre ». Depuis, le festival est devenu une référence dans la discipline. Très attendu, il draine entre 7000 et 9000 spectateurs à chaque édition. On vient de tout le Grand Ouest et de Paris pour y assister. D’abord pour sa programmation ouverte sur le monde et sa ligne artistique autour du cirque contemporain.

« On s’affranchit des codes du cirque traditionnel pour proposer une forme de cirque nouveau loin de l’imagerie ancienne » affirme Géraldine Werner, la co-directrice de Ay-Roop. Un cirque d’aujourd’hui qui puise autant dans le théâtre, la danse, le récit et les arts visuels pour créer un mélange avec les disciplines comme l’acrobatie, le jonglage, la magie ou les agréés…

Ay-Roop : le ho-hisse des monteurs de chapiteaux

Le nom du festival Ay-Roop et de l’association qui l’organise chaque mois de mars-avril, plonge dans une source circassienne. Pour la petite histoire, Ay-Roop est une onomatopée qui date de 1830. « On voulait un nom qui attise la curiosité », raconte Olivier Daco. « c’est une onomatopée qu’on retrouve dans le dictionnaire des arts du cirque, l’équivalent du ho-hisse des milieux maritimes mais chez les monteurs de chapiteaux. Au XVIIIème siècle, il s’agissait souvent de Tchèques qui montaient les cirques traditionnels. Leur cri de force « ay-roop », était scandé lors de l’enfoncement des pinces et le halage des haubans. Il définit l’effort collectif »... Et résume bien l’esprit du cirque contemporain et de son festival éponyme : « dans le cirque c’est le corps qui parle et qui procure des émotions »

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