Publié le 28 septembre 2020 par Fabrice Mazoir, mis à jour le 28 décembre 2023

Arbres remarquables en Bretagne

7 arbres extraordinaires à voir à Rennes

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Les arbres remarquables font partie du patrimoine. Ils ont traversé les siècles et ont plein d’histoires à nous raconter. Apprendre à les reconnaître et les observer est un premier pas pour mieux les protéger. Certains poussent dans les parcs de la ville, d’autres déploient leur ramure à la campagne. Voici quelques exemples de spécimens incontournables dans la métropole rennaise.

Et si vous partiez pour une balade sylvestre, à la rencontre des géants de nos forêts ? Les arbres, meilleurs amis de l’homme, ne sont pas que des symboles de la nature. Ils ont beaucoup de choses à nous dire, de secrets à nous confier. A condition de savoir les écouter. Voici quelques exemples d’arbres remarquables et extraordinaires que vous pourrez admirer sur le territoire rennais. 7 exemples pour autant de voyages arboricoles et d’idées de balades nature, en ville ou dans les communes de la métropole.


Les 5 séquoias géants du Thabor

Les arbres remarquables sont légion dans le parc du Thabor. De nombreuses essences rares y ont été plantées depuis 150 ans et font le bonheur des visiteurs. Plus d’1,5 million de personnes franchissent les grilles du parc pour venir s’y ressourcer, s’y promener, lire ou se détendre à l’ombre des grands arbres. Parmi les plus remarquables : la famille des 5 séquoias géants. Sur le point culminant de la ville, ils se dressent à plus de 35 mètres et constituent un point de repère visible de très loin.

  • Comment y aller ? Impossible de les manquer vu leur hauteur. La famille de séquoias habite entre l’orangerie et la volière du Thabor, au bord des pelouses du parc à l’anglaise.

Le cyprès chauve du Parc Oberthür

Âgé de 160 ans et haut de plus de 28 mètres, le cyprès chauve de Louisiane borde l’étang du parc Oberthür. A ses pieds, de drôles de racines aériennes se déploient : des pneumatophores qui permettent aux arbres de respirer dans les milieux humides. Une étrangeté de la nature qui mérite le coup d’œil dans ce parc à l’ambiance très « zen ».

  • Comment y aller ? Pour admirer de plus près ses étranges racines, contournez l’étang par la gauche. Le cyprès chauve s’y trouve, les pieds dans l’eau.

Le gingko biloba de la Place Saint-Michel

Le gingko biloba, ou arbre aux quarante écus, est unique à plus d’un titre. Ce serait la famille d’arbres la plus ancienne, présente sur terre depuis plus de 270 millions d’années, soit bien avant l’apparition des dinosaures. Au-delà de sa magnifique couleur or dont se parent les feuilles à l’automne, il est connu pour être une espèce particulièrement résiliente. Cette espèce aurait été la première à repousser à Hiroshima au Japon après l’explosion de la bombe atomique du 6 août 1945. Le spécimen de la Place Saint-Michel n’est pas le seul à Rennes, on peut en admirer un autre dans les jardins du Palais Saint-Georges.

  • Comment y aller ? vous êtes sans doute déjà passé devant sans le voir, ce n’est pas le plus grand ni le plus magique. Mais à l’automne, ses feuilles le font briller de mille feux. Il pousse juste devant le restaurant le Pavillon, maintenant vous penserez à lui en traversant la place Saint-Michel.

Le châtaignier de Corps-Nuds

Surnommé « le châtaignier de François 1er », cet arbre aurait été planté l’année du sacre du Roi de France, en 1515. Preuve de son âge canonique, son tronc de 11,50 mètres de circonférence est sans doute le plus imposant d’Ille-et-Vilaine. Il a été labellisé arbre remarquable de France en 2005 par l’association A.R.B.R.E.S. Avec ses 19 mètres d’envergure, il forme un abri naturel pour de nombreux oiseaux, insectes et animaux amis des jardins. C’est le plus vieux châtaignier de Bretagne, après celui de Pont-L’Abbé, un arbre millénaire du Finistère.

  • Comment y aller ? L’arbre est devenu le symbole de la ferme biologique les jardins du châtaignier dont les cultures l’entourent. A l’occasion d’une cueillette dans la ferme du lieu-dit les Radeux, vous pourrez vous en approcher. Il est visible depuis la route.

Le cèdre de l’Atlas du Thabor

Âgé de près de 170 ans, le cèdre de l’Atlas du Thabor déploie ses branches sur une surface impressionnante. Récemment, un périmètre a été délimité pour protéger son pied et ses racines. Un autre cèdre a fait partie de l’histoire du Prince des Jardins. C’est en effet autour d’un immense cèdre du Liban, planté par les frères Bühler, que le plan du jardin aurait été imaginé. Un arbre monumental qui a été abattu par une tempête en 1967. D’autres spécimens de cèdres remarquables, antérieurs à ceux du Thabor, sont à voir également au parc Oberthür.

  • Comment y aller ? Un peu plus au Sud que les séquoias, le cèdre est situé à proximité des structures de jeux pour enfants.

Le chêne de la Prévalaye

Non loin du jardin des Mille Pas, sur le site de la Prévalaye, là où coule la Vallée de la Vilaine, un seigneur des forêts vous toise. Le chêne pédonculé de la Prévalaye, avec sa longue branche qui serpente au sol, a tout du sage qui a traversé les siècles. Son port harmonieux, protégé par des barrières en bois, en fait un modèle d’arbre dont on peut faire le tour. A condition de l’admirer avec respect. Tortueux à souhait, on le devine de loin depuis le bout du parking de l’hippodrome, comme une forêt à lui tout seul.

  • Comment y aller ? On peut lui rendre visite à l’occasion d’une balade à vélo sur le halage. Le chêne remarquable est au bout du parking de l’hippodrome.

Le trio de marronniers de Thorigné-Fouillard

A Thorigné-Fouillard, près du Moulin de Tizé, trois majestueux marronniers forment un bel alignement au bord de la Vilaine. Des arbres centenaires, dont le plus grand, peut-être à l’origine des deux autres, a un tronc impressionnant de plus de 4 mètres de circonférence. Bien cachés dans ce domaine arboré, propice à la promenade, ils sont situés près du Domaine de Tizé. La proximité du fleuve breton qui ici s’écoule comme une modeste rivière est sans doute pour quelque chose dans la longévité de ces marronniers remarquables. L’espèce souffre en effet de la sécheresse et du réchauffement climatique. Mais dans ce havre de paix, ces trois sujets ont trouvé un écrin magique pour se développer.

  • Comment y aller ? Ces arbres remarquables sont l’occasion de faire une belle balade au départ du manoir de Tizé, où se trouve le collectif artistique Au Bout du plongeoir. Il suffit de suivre les sentiers en direction de Thorigné-Fouillard pendant environ un kilomètre. Une fois passé le chemin qui mène au moulin, continuez votre route puis descendez à droite vers la rivière par des marches escarpées au niveau d’un poteau électrique.

Pour aller plus loin…

Pour prolonger votre voyage arboricole en terres bretonnes, lisez le hors-série de Rennes Métropole magazine intitulé « Aux arbres citadins ». Un dossier riche et complet sur la place des arbres dans la ville, avec de nombreux portraits et reportages passionnants.

Aux arbres, citadins !
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