Chacun, sur le plateau, court derrière lui. Pour le plaisir de scander ainsi le souffle et les impulsions. Se diriger vers un endroit qu’on n’atteindra jamais, c’est peut-être ce que vise cette nouvelle pièce qui se confronte à l’infini. Avec le chorégraphe Boris Charmatz, le corps, jamais à l’arrêt et rarement au repos, ne s’économise pas. Il emmène ses interprètes au bout de leurs possibles sur un plateau strié de lumière qui semble les gorger d’énergie. Rythme et rigueur, désordre et lâcher prise : les danseur·euse·s en duo, trio ou masse compacte, comptent et décomptent à voix haute. Elles et ils égrènent des chiffres qui, partant de zéro, grimpent jusqu’au million avant de dégringoler aussi sec vers de plus faibles unités. infini ressemble à une projection grandeur nature d’un fantasme mathématique.
Le 20/04 à 20h00 ; le 21/04 à 20h00 ; le 22/04 à 19h30 ; le 23/04 à 20h00 ; le 24/04 à18h00